Portrait
Vanessa Knöpfli
Le sens de la liberté et de la communauté grâce à la puissance en chevaux.
Profession/formation
Dessinatrice en bâtiment CFC
Fonction chez TBF
BIM Modeleuse
Entrée chez TBF
2021
Comment t’est venue ta passion des moteurs et de la vitesse?
Je ne sais plus exactement (rires). Mais mon intérêt pour la mécanique est certainement né dans l'atelier de mon père. Je l'ai observé très tôt lorsqu'il vissait des machines de chantier et des boîtes de vitesses et je l'ai aidé plus tard à préparer notre voiture ancienne (Oltimer) pour l'été. J'ai ensuite acheté moi-même ma première mobylette à 14 ans.
Un événement clé a été une course de motagne à laquelle j’ai assisté le jour de mes 18 ans. Là, j’ai su tout de suite que c’était ce que je voulais faire ! J’ai passé mon examen de conduite avec pour objectif de participer à des courses. Des amis m’ont parlé de la Swiss Race Academy, et j’y ai été immédiatement acceptée comme junior. Malheureusement, elle a été dissoute suite à la pandémie. Cela a vraiment été un coup dur et il a fallu que je reprenne mes marques.
Avec l’aide d’un mécanicien automobile connu, j’ai remis ma Mazda MX 5 en état afin de pouvoir malgré tout mettre un pied dans le circuit des courses. Après avoir passé ma licence de course à Hockenheim, en Allemagne, j’ai participé à quelques courses TimeAttack en Italie, où l’on court à chaque fois contre son propre meilleur temps. Ensuite, j’ai découvert une nouvelle passion : le drift. Drifter consiste à laisser l’arrière de la voiture glisser de manière contrôlée afin de prendre un virage en travers. J’ai été tellement fascinée par ce mélange de contrôle maîtrisé et de pneus qui fument sur l’asphalte que je me suis acheté une nouvelle BMW E46. J’ai aménagé mon propre atelier pour pouvoir la transformer progressivement en voiture de drift. Comme les voitures de drift ne sont pas homologuées pour la route, j’ai pour objectif de passer mon permis remorque d’ici 2024 afin de pouvoir amener moi-même ma BMW aux événements. Cela me permettra de participer bientôt à des événements de drift en France, en Allemagne et en Suisse.
Quelles sont les difficultés?
La course automobile est encore un domaine plutôt dominé par les hommes. Je suis une jeune femme qui veut faire ses preuves dans ce sport. Ma passion et ma détermination sont mes plus grandes sources de motivation. Je serai contente quand ce ne sera plus «exceptionnel» qu’une femme réussisse dans le sport automobile.
Que faut-il savoir sur la course automobile?
Les règles de sécurité en vigueur de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) sont fondamentales. Les véhicules et les vêtements sont minutieusement contrôlés avant chaque course. Il est fondamental de connaître les règles et les marquages. Par exemple, je dois savoir qu’un drapeau rouge signifie l’arrêt de la course. Avant chaque course, l’équipe se réunit pour un briefing et discute de ce que l’on appelle la ligne idéale pour le parcours. Il s’agit de la trajectoire idéale d’une course, qui permet d’économiser beaucoup de temps.
Qu’est-ce que la course automobile t’apporte personnellement?
La camaraderie entre nous est ce que je trouve le plus beau. Je ne suis jamais seule, mais toujours en contact avec mon écurie par radio. Bien que je fournisse une prestation individuelle lors de la course, je fais toujours partie d’un grand ensemble. Et ce sentiment de liberté que j’éprouve quand je vais à fond et que je sens la vitesse est tout bonnement incroyable. Et pour finir, j’adore m’activer sur une voiture en ayant les doigts pleins de cambouis et acheter des pièces automobiles (rires)